Dur retour dans la réalité feat Xanto

     

Dur retour dans la réalité

Link & Xanto

Après avoir répondu aux ordres de Midona de rencontrer la princese Zelda, j'aurai pu rentrer au pays directement. J'aurai du, si j'écoute mon instinct premier, qui me dit de retourner arpenter des chemins connus au plus vite. Une autre petite voix à la présence de laquelle je commence à m'habituer me suggère d'aller trouver mon allié du moment pour lui offrir ce que j'ai pu apercevoir des forces et des faiblesses de sa majesté. Je choisis cependant d'écouter ma troisième option, qui me dit de laisser aller ma curiosité et en apprendre plus sur ce pays déroutant. Une sorte de conscience professionnelle, bien que j'ignore encore à qui je la rendrais utile. J'ai donc chevauché Harrow non pas pour quitter le pays à pleine course, mais plutôt tourner autour de la Citadelle, notant tout ce que mon regard peut me permettre de noter. Et ce malgré la mauvaise humeur de ma monture, trouvant comme moi avoir passé bien assez de temps en terrain inconnu. Un souffle de dragon, des pas frappés sur le sol tels les coups de marteau d'un goron à la mine, y a pas à dire, nous sommes tout ce qu'il y a de plus discrets! Je décide donc de descendre de selle pour m'aventurer davantage dans le bois, attachant, pour une fois, ma monture avant de m'en éloigner. Un pressentiment me dit que je ferai la route d'ici au Palais du Crépuscule à pied si je ne prend pas cette précaution.

Restant sur le sentier, là où le labyrinthe végétal ne me fera pas me perdre, je m'avance sur plusieurs centaines de mètres jusqu'à ce que le bruit d'une respiration me fasse cesser le pas et dégainer lentement l'épée. Assez pour que le bruit caractéristique du métal sortant du fourreau ne se fasse pas entendre, en tout cas. Qu'est-ce donc? A entendre de tels ronflements, je me demande un instant si mon cheval ne m'a pas suivi! Quelques mètres dans les fourrés me suffisent pour apercevoir un campement rapide entre les arbres. Une envie d'autopsier un Hylien, pour voir s'ils sont faits comme nous autres Twilis? Je me donne le temps de la réflexion avant de décider que non et rentrer l'épée au fourreau, ma main gauche ne quittant cependant pas la garde de mon poignard alors que je m'en retourne. Posant le pied au mauvais endroit, sur du bois mort qui craque violemment sous mon pied. Bravo pour la discrétion. Heureusement qu'il n'y a aucun Twili ici pour assister à cette scène, c'est pitoyable. Je tiens à la réputation d'ombre parmi les ombres que je me suis fait au palais.

Bon, de toute manière, le temps de rejoindre le sentier, puis mon cheval, en comptant sur le fait qu'il n'ait pas rongé sa longe, je serai largement découvert, alors autant s'avancer de suite.Je fais donc de nouveau demi-tour, en direction de la voix parfaitement réveillée qui dormait pourtant à poings fermés il y a quelques secondes, me forçant à libérer les pommeaux de mes armes de mes mains pour lever ces dernières à hauteur de ma tête, en signe de non agression.

"Pardonnez mon intrusion, je ne tenais point à vous importuner. J'ai cru qu'une bête sauvage faisait route à ma suite, voilà tout."

A ma décharge, je ne connais guère les alentours, et certainement pas le genre d'animal que l'on peut y trouver.