Saïf || I've got a war in my mind

Saïf est un individu calme, méthodique. Il en faut énormément pour le faire sortir de ses gonds mais quand sa colère se déploie, mieux vaut courir vite. Capable des pires horreurs, il officie en tant qu’assassin pour le gang des Yigas depuis des années déjà. S’il n’a rien d’un psychopathe tuant pour le plaisir, Saïf a appris à faire taire sa culpabilité et à agir tel un automate. Distant, il n’a de pitié pour aucune de ses victimes.

Cependant, Saïf n’est pas le monstre sans cœur que l’on pourrait imaginer qu’il est. Son côté protecteur est toujours bien présent, quelque part sous sa carapace de tueur sans pitié. Il lui arrive de prêter main forte à des personnes dans le besoin sans demander quoi que ce soit en contrepartie. C’est aussi un allié fidèle, loyal et qui luttera jusqu’au bout pour sauver ses amis.

Guerrier compétent, il a la rage de vaincre et s’avère être un ennemi coriace contre lequel se battre. Sa détermination n’a d’égal que son aptitude à se montrer casse-cou.

Saïf est aussi passé maître dans l’improvisation et le mensonge. Obligé de se faire passer pour un simple voyageur afin de dissimuler son allégeance véritable, il manipule comme personne.

Le village Cocorico. Berceau magnifique pour écouler les premières années de son existence. Saïf naquit là-bas, au milieu d’une famille soudée et attachante. Son père état un grand guerrier, souvent appelé par des personnes importantes du royaume pour les protéger des menaces extérieures. Quand Saïf vint au monde, il était le deuxième fils de la fratrie. Les frangins se disputaient énormément, se chamaillaient sans cesse et leurs engueulades se terminaient en bagarre au milieu des potagers dont ils étaient chassés à grands coups de balai. Saïf grandit dans un village remplit de bienveillance, d’entraide et de douceur. Les plus vieux Sheikahs étaient présents pour les plus jeunes. Ils prodiguaient conseils et mises en garde au grand désespoir des imprudents.

Ce fut son frère qui l’initia aux arts du combat. Après s’être souvent combattus à grands coups de poings et de pieds, ils prirent finalement des épées de bois et son aîné lui enseigna comment s’en servir. Ce fut sa mère qui, pour sa part, lui apprit à tirer à l’arc. Saïf n’appréciait pas beaucoup cette discipline, il était trop impatient et fougueux, désireux de frapper et n’ayant pas le sens du moment opportun. Chaque jour, le gamin s’entraînait sans relâches pour s’améliorer. Quand son père rentrait au village, Saïf s’évertuait à lui montrer ses talents et le paternel avait la bienveillance de feindre être impressionné.

Et puis survint ce jour. Saïf se leva un matin et son grand-frère était parti. Sa mère lui apprit qu’il s’en était allé sur les routes d’Hyrule pour perfectionner ses connaissances de la maîtrise des armes. Il voulait voyager et découvrir le royaume de ses propres yeux. Saïf fut profondément troublé par ce départ car lui qui avait pris l’habitude de se chamailler quotidiennement avec son aîné, se retrouvait bien seul et abandonné. Heureusement, le gamin trouva du réconfort auprès des autres enfants du village. Ses amis parvinrent à lui faire accepter le départ de son frère. Un jour, lui aussi aurait le droit de s’en aller.

Sa petite sœur naquit quelques années plus tard. Elle avait presque dix ans d’écart avec lui et Saïf se sentait chargé d’une mission : la protéger. C’est ce qu’il s’évertua à faire durant les années qui suivirent. Quand elle fut devenue une fillette et plus un bambin, le garçon entreprit de lui donner quelques cours de défense. C’était bien mal connaître Sahara. Elle était la douceur incarnée, la candeur même. La perspective de blesser quelqu’un la révulsait et la jeune fille préférait se concentrer sur des méthodes de soin ou d’autres apprentissages du même genre.

Saïf insista pour lui inculquer les bases et si Sahara accepta pour faire plaisir à son frère, elle ne comptait pas utiliser ces techniques-là sur quelqu’un jour. La famille fit la rencontre de Malon Kavalo alors qu’ils allaient acheter une monture au ranch Lon Lon. La jeune fille devint amie avec le frère et la sœur et leur rendit à l’occasion visite au village Cocorico où Saïf entreprit d’inculquer à Malon aussi quelques notions de base de l’art du combat. Elle s’avéra aussi peu réceptive à ses enseignements que ne l’était Sahara.

Alors qu’ils avaient accueilli leur ultime petite sœur quelques années plus tôt, Saïf était devenu un adolescent. Il avait emmagasiné pas mal de savoirs et plusieurs de ses amis d’enfance avaient déjà quitté le village pour aller explorer Hyrule de leurs propres yeux. Plus jamais la famille n’avait eu de nouvelles du frère aîné, pas même une lettre. Ils le supposèrent donc mort et pleurèrent sa perte. Saïf dut enfin prendre la route à son tour. Il abandonna son village natal et ses proches avec le cœur lourd mais se devait de le faire.

Sur les routes, il croisa pas mal de gens. Des sympathiques comme des moins agréables. Saïf exerça toutes sortes de petits métiers qui lui permirent de gagner quelques pièces. En parallèle, il continuait à s’améliorer au combat en s’entraînant aux côtés de combattants d’autres races, d’autres villages. Quand enfin il revint chez lui, au village Cocorico, pour donner signe de vie à ses proches, Saïf apprit la pire nouvelle de son existence. Sahara, sa petite sœur, le soleil de son existence, avait croisé la route d’un groupe de mécréants et avait été tuée.

Le chagrin emporta Saïf. Le Sheikah abandonna son village, sa famille, ses proches. Les Hyliens étaient des monstres et la famille Royale était incompétente. Elle ne parvenait même pas à protéger ses sujets. La colère et la douleur de Saïf le poussèrent à s’enfoncer dans les abysses. Il devint mercenaire, acceptant de vendre son âme au plus offrant. Bien vite, il croisa des membres du gang des Yogis qui lui firent part de leurs idéaux. Alors Saïf décida d’abandonner la personne qu’il avait été, d’oublier l’homme bon et bienveillant qu’il fut. Il devint membre des Yogis et assuma pleinement le rôle d’assassin pour leur compte. Cela fait désormais des années qu’il officie en tant que tel et ce n’est pas prêt de changer ...
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Le combat au corps-à-corps fait partie des méthodes de lutte qu’il préfère. S’entraînant depuis le plus jeune âge aux côtés de son frère, Saïf est devenu plutôt bon en la matière.

Le maniement d’épées est aussi l’une des disciplines dans lesquelles il s’investit énormément. Combattant à l’épée courte, Saïf a passé des années à perfectionner ses méthodes de combat. Aujourd’hui, il maîtrise très bien l’épée.

Il dispose également d’une capacité de manipulation. Saïf ment avec aisance et a appris à dissimuler qui il est vraiment et ce qui le motive dans la vie. Quand des inconnus le croisent, ils croient n’avoir qu’un humble voyageur lambda sous les yeux.
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